Le Régime

et dans l’animosité du moment c’est presque beau
que tu ne peux pas me regarder
avec le glaçage à tes yeux
comme le brume dans le ciel
et le vide,
toujours en croissance,
nonobstant,
fait un atterrissage dans les plans de malaise
la tristesse grandit
et devient une sorte de maladie
et rend les étoiles transparentes
mais les étoiles ne nous accompagnent pas
et elles ne nous mènent pas
à travers l’étalement infini qui t’appelle
ce n’est pas important de rester,
mais c’est nécessaire de jouer
et s’il te plaît, s’il te plaît,
ne devient pas perdu
et dans le moment de décision
je n’accepte pas ta dérision
ou le regard courroucé à tes yeux
cependant, c’est pas pour moi, ton visage reste immobile
et la grâce n’est pas facile
parce que ça demande ta cœur d’être fragile
et nous savons que ça n’est pas possible
parce que c’est quoi la crime
en étant accablé?
en étant imparfait?
en jouant à Dieu?
les rêves que tu rêves ne sont pas tous ce qu’ils semblent
et dans le moment de révision
je ne sais pas qu’est-ce que je veux dire
donc tu demandes une fois
et tu voles l’avantage de moi
parce que c’est ce que tu fais,
et tu fais,
et tu fais,
et tu fais
mais tu n’a jamais rien accomplir, n’est-ce pas?
Revisitons!
voici, t’es en retard,
n’hésites pas,
vraiment : ça va, je veux attendre,
et attendre,
et attendre,
et attendre,
et attendre,
pour le seul, simple, solitaire, dernière mot
et encore nous sommes dans le moment
où la palpitation dans l’air s’infiltre
des excuses
et des mensonges
et du doute
et de l’amour
et c’est presque beau que ce régime soit devenu
parfaitement stupide
parce que, comme tout,
comme tout,
ça fait rien.